Musée d’anatomie du Docteur P. Spitzner
(C) Laurence Bastin pour les photographies, éditions Baleine pour les couvertures des livres
La collection de cires anatomiques de Spitzner,
datant du 19ème siècle, aujourd’hui dispersée, n’existe plus dans son intégralité que par l’ensemble de photographies prises par la photographe Laurence Bastin, en 1995.
Ces cires, privées de leur contexte scientifiques, étaient destinées à une démonstration foraine qui permettait de présenter au plus grand nombre les découvertes scientifiques de l’époque.
Et ce à des fins de propagande pour
l'hygiène sociale.
Exposition "Editions Baleine noire : histoire d’une iconographie" - Reims
7 septembre au 13 septembre 2009
La collection Spitzner
Après quelques années de vie sédentaire à Paris où il fut fondé en 1856, le Musée Spitzner devint le premier et le plus célèbre des "musées de l'homme" ambulants. Voyageant en France, en Angleterre, en Hollande et surtout en Belgique où il finit même par se fixer, toutes les mémoires s'accordent pour dire qu'il était, surtout entre les deux guerres, l'attraction principale des villes d'Anvers, Bruxelles, Liège et Gand. Retrouvé récemment intact dans un hangar forain où il était remisé depuis une vingtaine d'années, le Musée Spitzner est composé de plus de trois cents pièces, pour la plupart des moulages en cire de sujets anatomiques, de races humaines, d'opérations chirurgicales, de phénomènes et de maladies diverses, complétées par une série de pièces naturelles telles que crânes, peaux tannées, squelettes, sujets d'étude et curiosités diverses conservées dans le formol. Cette collection a pris un intérêt patho-anthropologique historique qui permet de mieux connaître l'homme dans son évolution et sa réalité, dans ses anomalies, ses maladies et dans son perpétuel mystère.Si son intérêt scientifique est à l'heure actuelle plus évident que jamais, sa mission didactique et éducative, restée intacte, a pris avec le temps un autre relief : ces moulages de l'époque de Jules Verne sont, dans bien des cas, de véritables oeuvres d'art, au réalisme saisissant. Ayant également polarisé l'inspiration d'artistes par son caractère insolite et fantastique, ce temple de la science a dévoilé peu à peu ses multiples et extraordinaires facettes artistiques : hyperréalisme, surréalisme, art brut, antipoésie, naïvisme, ...
Photographies de Laurence Bastin
Le musée du docteur Spitzner qui circula dans les foires enthousiasma le peintre surréaliste Paul Delvaux qui lui consacra une toile aux environ de 1930. Ce musée fut racheté il y a quelques années pour une somme fabuleuse par un grand laboratoire pharmaceutique. Véritable panorama de l'horreur des mannequins de cire représentaient des foies d'alcooliques, sexes atteints de maladies vénériennes, enfant crapaud, momie, monstre à trois jambes aux deux pénis, accouchement aux forceps, césarienne, trépanation, jeune fille disséquée, etc… Les adeptes de la scatologie pouvaient apprécier un tableau représentant toutes les selles possibles de nouveaux nés. Raymon d'ys, homme du voyage passionnée de collections foraines avait récupéré et restauré quelques pièces intéressantes issue de ce musée anatomique. Il les a depuis cédées à Jean Paul Favand.Le musée du docteur Spitzner avait racheté les cires du musée Dupuytren dont les modelages avaient été réalisés par Jules Talrich. Son affiche annonçait entre autres la reproduction d'une jeune fille à quatre seins.
Outre les musée voyageurs, on peut constater que la plupart des musées de cire (notamment aux Etats-Unis où ils sont très nombreux) offrent pour les amateurs, une galerie réservée au cauchemar. Le plus célèbre, celui de Madame Tussaud à Londres, vous invite à descendre dans ses caves imitant les prisons les plus humides et insalubres pour visiter une « chambre des horreurs » avec ses guillotinés, écorchés vifs, empalés, dépecés et pendus.
Le musée, connu depuis 1847 sous le nom de musée Orfila, est un ensemble d’une grande richesse réunissant des collections et des préparations anatomiques humaines et animales, des reconstructions embryologiques et neuro-anatomiques, des pièces anthropologiques, des moulages de cerveaux de diverses origines, préparés, rassemblés ou recueillis depuis presque deux siècles par la succession des conservateurs du musée. L’importance, la variété et la qualité de ces documents dépassent de beaucoup l’intérêt que présentait le musée Orfila installé rue de l’École de Médecine. Le musée actuel occupe, depuis 1953, les vastes salles d’exposition et les galeries du huitième étage de la Faculté de Médecine de la rue des Saints-Pères.
Les couvertures de la collection Baleine noire ont été créees par Loïc Vincent, d'après des photographies de cires anatomiques de l'exposition Spitzner, réalisées par Laurence Bastin.
collection Baleine Noire, aux éditions BaleineDes livres provocateurs,
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dont on ne sort jamais indemne,
une véritable descente aux enfers,
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v Hij werd voor het eerst opgenomen in een groepsexpositie bij "Le Sillon", in 1924. Hij werkte enige jaren in de omgeving van Bosvoorde, naar een permekiaans-expressionistische weergave. Op de "Foire du Midi" te Brussel in 1932 kreeg hij de schok die zijn kunst verder zou bepalen, bij zijn bezoek aan het "Musée Spitzner". In 1934, bij zijn kennismaking met het werk uit 1926 van Giorgio de Chirico, op de Minotaurus-expositie, onderging zijn stijl een beslissende ommekeer: de poëet Delvaux stak van wal.