Margot D. Marguerite, à propos de Lola, Reine des barbares...
"Lola reine des barbares" est écrit crocs dehors.
Mon écriture attaque.
Je veux que sa morsure soit la plus douloureuse possible, à l'identique de la souffrance des opprimés.
Mon roman est un hymne à la révolte.
J'écris, avec violence, la violence qui opprime des millions d'êtres humains. Je décris avec violence l'obscénité d'un monde dont les dirigeants vont saluer les soldats qui massacrent des familles entières en écoutant du hard rock dans leurs Hummers.
Je cherche à ce que chacune de mes phrases soient une charge explosive qui fasse éclater la vérité.
La littérature actuelle recouvre notre réalité de mensonges.
Elle se décline selon deux principes:
1- Celui du papier peint : Son but est de cacher la laideur et la décrépitude de notre société. C'est une littérature respectueuse des convenances, qui sent la tisane, la madeleine, une littérature qui nie la désespérance du monde.
2- Celui de la peinture blanche, immaculée, laiteuse, froide, clinique, lavable et plastifiée. C'est une littérature aussi blanche que le blanc du texte, espace où rien de l'énergie du monde n'est transcrit, où la fureur des peuples est réduite à un bruit de fond, un décor à l'angoisse métaphysique de l'écrivain.
Mon écriture réintroduit la couleur, le bruit, l'enthousiasme et la fureur. Elle est un refus de la mort, un poing dans la gueule, un pet vigoureux à la face des maîtres du monde.
Elle combat ceux qui sont certains de leur bon droit, ceux qui se contentent de ce monde. Elle est Art et Chaos.
Elle est un cri d'amour à l'insurrection, un hosanna à tous les crèves-la-vie, une larme de joie quand le peuple se lève contre la tyrannie.